lundi 15 novembre 2010

L'énigme de la semaine: Dominic Waters (Pepinster) faux meneur/vrai marqueur?

Le calendrier avait décidé de la jouer cool ce samedi 13 novembre du coup, un seul match au programme de la D1 masculine! Gent - Pepinster: Dominic Waters, le meilleur marqueur du Championnat s'est pris les pieds dans le tapis. De quoi discuter un peu...

Je suis peut-être lourd de tout le temps montrer les joueurs US du doigts mais samedi le meneur Dominic Waters (Pepinster) a crevé un plafond: malgré ses 17 points, le meilleur marqueur du Championnat a sali son match: 2 assists, 3 ballons perdus, pas de rebonds et 4/13 aux tirs. Pendant ce temps, le collectif Gantois se régalait: 17 assists et 89 d'évaluation: joli coup collectif pour la pire attaque de la Ligue, d'habitude les Gantois ne donnent que 6 passes décisives.


Waters semble un joueur de qualité mais qui doit encore apprendre: il est nouveau dans le basket pro et je n'oublie pas que si une équipe aussi modeste que Le Havre (France) l'a recalé, c'est qu'il y a une raison. Pas question de critiquer mais juste de préciser.
Le basket est un sport collectif, samedi d'une manière ou d'une autre Waters a choisi de joueur tout seul, mal lui en pris puisque les Pepins ont perdu de peu, mais perdu par manque de liant collecif.
En consultant mon vieux livre style "basket for dummies" je revois encore l'explication du rôle de meneur du jeu: le meneur dicte le tempo, donne la marche à suivre à son équipe, implique les autres dans le jeu, constitue le relais du coach sur le terrain.

L'impression dégagé par Dominic Waters tout au long du match ne colle en rien à cette définition mais cela ne veut pas dire que Waters est mauvais, juste différent. Assez différent que pour l'imaginer à une autre place, celle d'arrière par exemple: elle pourrait lui laisser plus de liberté et lui permettrait d'exploiter ses qualités. Du coup, Gerrit Major menerait l'équipe et cela... ferait un Belge de plus sur le terrain. Vu que Renaud Detrixhe (Be TV), Duke Tshomba (joueur de basket et Benoit Peeters (DH Les Sports) relancent le débat, j'aime bien en remettre une couche...

Le débat de Renaud Detrixhe, Duke Tshomba et Benoit Peeters dans "SidelineBasket"

jeudi 4 novembre 2010

Qui a dit «Bon pour le basket Belge ?»

Charleroi est en Euroleague de basket. Voilà! Pour ceux qui ne le sauraient pas, maintenant ils savent. Et pourtant, ce n’est pas la panacée concernant le "bon pour la basket Belge", loin de là.

Mercredi 4 novembre, 20h30. Alors que les Spirous tentaient de faire "un coup" à Bamberg, une autre équipe Belge continuait elle aussi son parcours européen, en EuroCup Women pour être précis.
Dans le Sporthal Lakerveld d'Houthalen pas comble mais acquis à leur cause, une équipe de filles avec 17.9 ans de moyenne d'âge entièrement Belge s'époumonait à se faire un nom, engranger de l'expérience et gagner un match contre Ruzomberok: une équipe slovaque "plus forte" sur le papier et avec l'expérience de la compétition Européenne.
Pendant que les Spirous prenaient l'eau après un départ canon (quelque chose de déjà vu les semaines précédentes), les "Young Cats" faisaient feu à 3 points et tentaient de tenir la comparaison dans la raquette. Au bout du compte ni les Carolos (battu 79-69), ni les jeunes pousses (battues 62-69) n'ont remporté leur matches respectif mais en pensant aux deux situations, certaines paroles prononcée par les journalistes au sujet des Spirous sonnent faux.

Le "ce résultat est une bonne chose pour le basket Belge" perd tout son sens quand il n'évoque que les Spirous et leur qualif. Evoquer le basket belge, c'est aussi évoquer les joueurs/euses belges. A aucun moment, les médias francophones ne s'intéressent au basket belge dans sa globalité (masculin/féminin + les coupes d'Europe). Charleroi occupe la place réservée au basket dans les médias et les Belges n'y jouent pas, les défaites s'accumulent.

Depuis le début de saison, "la bonne chose pour la basket belge" se trouve en réalité à Houthalen. Il ne faut pas s'y tromper: voir Nina Crelot scorer avec ses shoots, Antonia Delaere continuer d'apprendre, Emma Meesseman performer quelque soit la compétition (jeunes, Championnat, Coupe d'Europe) plus toutes les autres (Devliegher, Adams, Poffyn, Meylemans, Storme, Lentacker, etc), ça a un coté rafraichissant, très encourageant pour le "basket belge".
Le truc, c'est que personne n'est au courant, ça ne sort quasi nulle part. Cela fait quelque temps maintenant que le projet (monter une équipe pour jouer une coupe d'Europe avec les jeunes espoirs du basket féminin) était sur la table, il s'est concrétisé et sportivement, il tient la route: ces jeunes filles en sont à une victoire pour une défaite, les Spirous sans Belges (Iarochevitch a joué 1 minute 47 secondes pour une faute commise sur trois matches) en sont à 3 revers. Je ne compare pas les poires et les pommes, je constate ce que les journalistes nomment le "bon pour le basket belge" en cette année 2010.

Il faudra sans doute un miracle qu'un média francophone papier, TV, internet (autre que basketfeminin.com) ne s'intéresse à autre chose que les Spirous et leur Euroleague mais les "Young Cats" joueront encore des matches européens tout comme d'autres équipes féminines avec du "bon pour le basket belge" comme Sint-Katelijne Waver ou Dexia Namur Capitale et ce dès la semaine prochaine. A bon entendeur...

mercredi 29 septembre 2010

Carnet de route: Country Hall (Liège): 28 septembre.

Liège Basket - Hapoel Jérusalem 59-62

Que penser de ce match, de ces deux équipes? Une question appellant d'autres questions.
Liège est-il prêt pour jouer de l'Eurocup? Aujourd'hui non. Malgré une envie de produire du jeu, de s'appuyer sur un panel tactique où les 5 joueurs travaillent (Gjergja ne demande pas autre chose) l'ensemble reste fragile: chaque joueur doit encore entrer dans son rôle (Bozeman, Jenkins, Griffin) et la place laissée à la naïveté est encore trop importante (passivité sur les rebonds offensifs souvent coupable, inattention sur les transitions rapides recherchée par les Israéliens) que pour prétendre à quoi que ce soit en EuroCup.

D'un autre coté, l'Hapoel n'a pas montré beaucoup de créativité sur ce match (panne de vécu collectif en ce début de saison?) mais a pu s'appuyer sur de l'expérience. Celle d'un Will Solomon (grosse référence "Euroleague" au milieu des années 2000) fut précieuse en fin de match (des shoots "clutch") et de Sam Clancy qui a eu son bon passage en milieu de 2ème QT. Le tout complété par le "long" Randle apportant des miettes de rebonds et Jason Rich un scoring constant. La surprise de l'Hapoel aura été pour moi le jeune Yogev Omayon (23 ans): peu de déchets, prise de responsabilité offensive, vista. Pro depuis un bout de temps, ce 1-2 s'est montré dans les compétitions de jeunes et en EuroChallenge.

Trois points à combler, ce n'est pas "game over" mais bon ce sera à Jerusalem et puis on ne sent pas que la qualif est un "must win" pour Liège. Darding le manager confie à la RTBF que la qualif pour l'EuroCup ne constitue pas une fin en soi. Accueillir des teams taille "compèt Européenne" (Gran Canaria, Roanne ou autres) peut avoir du bon mais si c'est pour prendre des leçons écoeurantes...
Plus que tout, une équipe comme Liège Basket a besoin d'accumuler des rencontres, des victoires forgées dans la difficulté aussi bien en Championnat qu'en Coupe d'Europe pour grandir, acquérir des certitudes. Dario Gjergja avance petit à petit dans son plan de jeu et je mise un pièce sur l'arrière Nick Raivio: son "jumper" hauteur ligne lancer-franc pourrait faire des dégâts en Championnat et en Coupe d'Europe.

Pour un baptême Européen "EuroCup", je trouve que le public a répondu moyennement (tribunes clairsemées). On parlait pourtant d'Hapoel Jérusalem et de joueurs référencés (vainqueur ULEB Cup 2004, Will Solomon, Sam Clancy). Ce genre de matches constitue la récompense de la superbe saison passée. Dommage. Pour devenir une grande équipe Belge (et Liège a tout ce qu'il faut pour ça), il faut un public. Mis à part une frange qui donne de la voix, il reste trop versatile ("supporters" de la victoire) pour le moment.
De plus le club manque de ce vécu Européen qui fait de lui un club qui se trouve reconnu chez lui comme hors-frontières. N'importe quel bon parcours Européen vaut plus qu'un bon parcours en Championnat. J'espère pour les Liégeois qu'il arrivera cette année (en EuroChallenge je préférais) et que le public suivra et se familiarisera à ces matches de milieu de semaine...

Les stats

jeudi 22 avril 2010

L'analyse de Neven Spahija, le coach de Power Electronics Valencia.

Favoris depuis le début et maintenant vous l'avez cette coupe.
Oui, on a fait un travail impressionnant, on a joué notre meilleur basket durant toute la saison, on a seulement perdu 2 matches. Comme vous l'avez vu aujourd'hui on s'est appliqué à défendre et pas à mettre des 3 points.

Le travail tactique était parfait.
Oui, tactiquement la tâche était facile, après il fallait la mettre en oeuvre sur le terrain. Mes joueurs ont réussis à faire plus que je ne le pensais.

Matt Nielsen, MVP. Il le mérite?
Oui, et d'autres le méritait aussi

L'analyse de Luka Pavicevic, le coach de l'Alba Berlin.

"La différence est que Valence a joué un niveau au-desssus. Ils étaient très agressifs. Je pense que nous n'avons pas pu répondre à ça.
On a la qualité pour répondre mais on doit être concentré sur chaque détail. On ne l'a pas été.
A certains moments dans le 2ème Quart-Temps, on pouvait revenir mais on n'a pas réussi à trouver des solutions et à se remettre dans le match et de l'autre coté, Valence a corrigé le tir donc on peut dire que la meilleure équipe l'a emporté."

Julius Jenlins "Il faut leur donner du crédit."

L'arrière américain réagit après la défaite de son équipe Alba Berlin face à Valence en finale du Final Four de l'Eurocup.

Vous n'avez pas réussi à franchir la dernière marche, comment tu l'expliques?
Ce n'était pas un bon jour. On a pas réussi à jouer notre jeu. Ils ont joué un gros match, on a pas réussi à les stopper en défense et on s'est précipité en attaque. Il faut leur donner du crédit, ils sont arrivé déterminé et prêts à gagner.

Tu as eu un match dans le match avec Rafa martinez, c'était dur.
Oui, il faut donner du crédit à ces gars, ils ont joué dur et sont venus pour gagner. Les choses n'ont pas marchés pour nous.

Matt Nielsen "Ma meilleure expérience en Europe!"

L'ailier-fort australien dans tous les bons coups durant la demi-finale et la Finale se livre sur la victoire de son équipe Valence et son titre de MVP du Final Four.

Tu as gagné la Coupe et le trophée de MVP, qu'est ce que cela signifie pour toi?
C'est fantastique, j'ai connu beaucoup d'expériences depuis que je suis en Europe mais celle-ci est la meilleure. C'est sensationnel, c'est dur de trouver des mots. C'est un grand moment, je suis heureux et nous sommes une grande équipe, je suis fier de faire partie. Nous méritons ce trophée.

A propos de l'équipe, quel est sa force?
La force de notre équipe c'est la profondeur de banc, on a tellement de joueurs sur toutes les positions. On peut alterner les options. Sur le match d'hier on a montré que l'on pouvait être une équipe offensive. Sur le match de ce soir, on a montré que l'on pouvait avoir une bonne défense.
C'est ce qui fait la beauté de cette équipe, on montre que l'on peut faire beaucoup de choses.

Tu n'es pas un gros scoreur mais tu peux faie beaucoup de choses sur le terrain.
C'est cela que j'apprécie. Pour moi la beauté du basket est de pouvoir proposer beaucoup de choses et je suis content que cela marche pour moi.